15 juillet 2019

Edito Lettre aux adhérents par Jean-Alain Divanac’h, Président de la FDSEA

PAS DE TREVE DANS L’AGRIBASHING : LA FDSEA RESTE SUR TOUS LES FRONTS !

 

En ce début d’été, les travaux des champs battent leur plein, ne nous laissant guère de répit. On aurait au moins pu espérer que les assauts médiatiques contre l’agriculture connaissent une trêve estivale. Manifestement, il n’en sera rien, et sur tous les sujets : l’agriculture est une fois de plus mise au banc des accusés avec la prolifération des algues vertes, l’usage des phytos hystérise les débats, la fin des serres chauffées en agriculture biologique est devenue un totem pour certains politiques ; et les choucas peuvent allègrement dévaster nos cultures.

 

Sous la pression des lobbies associatifs, nous devrions assumer sans mot dire la gestion de choix politiques qui mettent toujours et encore plus l’agriculture dans l’impasse ! Les associations en tout genre n’hésitent pas à taxer le réseau FNSEA de grand méchant lobby agro-industriel. Mais les experts du lobbying, ce sont elles ! Et avec quels objectifs réels, et surtout quels financements ? L214 est en ce sens un cas d’école ! Bon nombre de médias, avides de raccourcis vendeurs, relaient sans investigation les idéologies soi-disant vertes et welfaristes. Et le peu de journalistes, comme Emma Ducros, qui osent exprimer une position allant à l’encontre de la pensée dominante se trouvent livrés à la vindicte médiatique, accusés « (…) d’être soumis aux lobbies, aux associations et aux corporatismes »1 . A une autre époque, ces journalistes auraient sans doute été accusés d’hérésie, et brûlés sur une place publique !

 

L’agriculture devrait soi-disant répondre à un modèle, mais lequel ? Politiques, associations et consommateurs ont toujours plus d’exigences vis-à-vis des agricultrices et agriculteurs. Et en même temps, les tomates marocaines et les fraises espagnoles envahissent les rayons des GMS, l’accord Mercosur menace nos fermes familiales : notre compétitivité est toujours plus grevée par des choix franco-français. Ethique et bien-pensance tombent vite aux oubliettes ! A se demander si l’agriculture n’est pas devenue le chiffon rouge destiné à détourner l’attention des citoyens ; comme si l’interdiction du glyphosate pouvait mettre tout le monde d’accord. Comment ne pas s’étonner d’une défiance grandissante vis-à-vis des partis politiques qui n’ont plus de projet politique au profit de populistes.

 

Du local au national, le travail de notre réseau est indispensable. Avec quelques clés de communication, chacun peut devenir un relais pour notre agriculture, dans toute sa diversité. Face à des idées réductrices, souvent partiales, sur des sujets complexes, nous devons faire comprendre à ceux qui le veulent bien que nos métiers ne peuvent ignorer les rythmes biologiques du vivant. Dans un repas de famille, avec des voisins, à la sortie de l’école, dans l’association de quartier et avec nos élus locaux, nous devons tous faire de la pédagogie. N’hésitez pas à vous saisir des informations que votre FDSEA vous met à disposition ! Au demeurant, et chaque fois que nécessaire, notre réseau se doit aussi d’avoir une stratégie offensive. La France est encore un pays de droits : on ne diffame pas impunément et on ne viole pas illégalement des propriétés privées. La ligne rouge a été trop souvent franchie, STOP !

1 Tribune libre de plusieurs députés sur le site de l’Opinion