Historique du syndicalisme finistérien

Années 55 – 60 : La naissance du syndicalisme finistérien

La FDSEA du Finistère a été créée en 1947. Son premier président fut Guillaume PEREZ de Bannalec.
Le syndicalisme agricole, sous l’impulsion d’Alexis Gourvennec, s’organise par quartier, puis par arrondissement : c’est l’origine de la gouvernance pyramidale de la FDSEA du Finistère.
A la fin des années 50, après avoir été aux mains des notables pendant une dizaine d’année, la FDSEA se démocratise sous la présidence de Jean Mevellec, et augmente fortement son nombre d’adhérents.
Le CDJA (Centre départemental des Jeunes Agriculteurs) est crée, lui, en 1958 . Son premier président fut Jean Le Bras.

Années 60-62 : Les lois d'orientation agricoles et le désenclavement de la Bretagne

Les lois d’orientation agricole sont insufflées par le syndicalisme. Le désenclavement de la Bretagne commence. Les objectifs sont :

– L’automatisation du téléphone,
– La construction des voies express,
– Le creusement du Port de Roscoff en eau profonde,
– La mise en place de l’Université de Brest,
– La construction d’une plate-forme industrielle (seul projet qui n’a pas vu le jour).
– Le mot d’ordre de l’époque était : » Il n’y aura pas d’agriculture prospère dans une économie régionale en décadence « .

A cette époque, dès la mise en place des lois d’orientation, deux courants se côtoient dans le syndicalisme agricole :

– Un courant majoritaire qui a initié ces lois pour la modernisation et l’adaptation de l’agriculture.
– Un courant parallèle minoritaire qui considère que le paysan est plus proche du prolétaire : les relations avec les organisations économiques sont celles de salariés/entreprises. Les marchés doivent être organisés par l’Etat. Ce courant se développera au sein du CDJA puis de la FDSEA.

Années 60-70 : Des points de vue qui divergent de plus en plus

Les syndicalistes des années 50-60 se sont peu à peu retirés des responsabilités syndicales pour prendre des responsabilités économiques.
Le divorce s’accentue avec les fameux  » marathons  » agricoles :

– Le national demandait la mobilisation des producteurs pour l’augmentation des prix agricoles au niveau de Bruxelles.
– Les producteurs demandaient alors les répercussions intégrales sur les cours des produits sans s’intéresser réellement aux marchés et à la place de leurs entreprises sur ces marchés.

Années 70 – 84 : La FDSEA est alors dirigée par les paysans travailleurs

La FDSEA du Finistère est alors dirigée par les paysans travailleurs. La FDSEA reste toujours adhérente à la FNSEA mais elle est dissidente avec les positions majeures de la FNSEA. Elle travaille de façon interdépartementale, notamment avec le Morbihan et la Loire-Atlantique. Le Conseil d’Administration de la FDSEA, officiellement unitaire, a ainsi en son sein deux lignes d’orientation et les débats sont houleux en interne.

Les faits marquants :

– C’est l’époque de la révolution fourragère et de la mise en place des plans de développement.
– En 1970, le Finistère comptait 34 000 producteurs de lait.
– En 1972, c’est la Grève du lait à l’initiative du courant « Comité de Redon  » (Finistère, Morbihan et Pays-de-la-Loire) appartenant à l' »interdépartemental « .
– A partir de 1975 : le syndicalisme finistérien revient progressivement dans le giron de la FNSEA à travers le CDJA .
L’équipe CDJA est alors composée de Pierre Autret, Jean-Pierre Le Verge, Jean-Claude Le Gall,…
– En 1976, la France devient structurellement exportatrice.
– En 1978, la taxe de corresponsabilité (lait) décidée par Bruxelles est farouchement combattue par l' » interdépartemental « .

1983 : De fortes tensions aux élections Chambre d'agriculture

De fortes tensions co-existent entre les différentes tendances dans le Finistère. Quatre listes se présentent aux élections :

– la liste CDJA menée par Jos Le Breton,
– la liste FDSEA menée par Guy Le Fur (dont faisaient partie René Quéméré et Jean-Paul Bizien),
– la liste  » Paysans travailleurs  » menée par René Ferec,
– la liste MODEF menée par François Traon.

Jos Le Breton emporte l’élection à 1 siège près.

Mai 1984 : Scission au sein de la FDSEA

C’est l’époque de la mise en place des quotas laitiers. A l’appel de la FNSEA, une manifestation est organisée à Laval pour demander au gouvernement français d’abonder l’enveloppe européenne destinée à financer les cessations laitières.

Le Président de la section laitière demande en Conseil d’administration d’organiser l’appel à la mobilisation. Raymond Hénaff, alors Président de la FDSEA à la suite de Guy Le Fur, informe que le Bureau en avait discuté le matin : le Bureau de la FDSEA a décidé de ne pas mobiliser .

Le Président de la section laitière demande le vote du Conseil d’administration : le Bureau est mis en minorité .

Les minoritaires, qui étaient contre la « restructuration », décident alors de quitter la FDSEA, et créent l’UDSEA qui se ralliera à la Confédération Paysanne en 1987.

Le nouveau Président de la FDSEA est Guillaume Roué qui représentait alors le CDJA au sein du Conseil d’administration FDSEA.

1991 : Changement de Président à la Chambre d'agriculture

Jos Le Breton devient Président de COOPAGRI et quitte le poste de Président de Chambre d’agriculture, et propose Guillaume Roué pour lui succéder. Guillaume Roué devient Président et Gildas Conanec devient Secrétaire Général de la Chambre d’agriculture du Finistère.

1995 : La Chambre d'agriculture devient d'obédience Confédération paysanne

Les paysans du Finistère votent majoritairement contre la liste FDSEA, alors caricaturée comme de « mouvance libérale porcine ». La FDSEA et le CDJA se retrouvent au sein de la Chambre d’agriculture avec :

– 4 élus au Collège exploitants : Guillaume Roué, Gildas Conanec, Jean-Alain Divanac’h et Gilbert Milin.
– 2 élus au Collège des organisations syndicales : Thierry Merret et Jean Tromeur.

1995-2000 : Le temps de la reconstruction

1995 : le séisme est grand pour tous
Au sein de la FDSEA, alors présidée par Gilbert Milin, le séisme est grand pour tous. Certains administrateurs souhaitent évincer les éleveurs de porcs de toute responsabilité syndicale .

En 1995, lors de l’élection du Conseil d’administration, un éleveur de porcs est élu Secrétaire Général. Un administrateur fait alors une intervention pour reprocher le type de la production et la taille de l’exploitation de ce producteur. L’éleveur démissionne. Il n’y aura pas de Secrétaire Général pendant 1 an.

1996 : Un nouveau bureau est constitué
Alors que l’ambiance est délétère, un nouveau bureau voit le jour. Le Président est Gilbert Milin, le Secrétaire Général est François Palut et le trésorier est Thierry Merret.

En Octobre 1996, la FDSEA se sépare de son Directeur pour faute lourde (détournement avéré de près de 200 000 F et mauvaise gestion).

La FDSEA du Finistère se retrouve sans Directeur, en situation de dépôt de Bilan.

1997 : La priorité est à la remise à flot financière avec l’équipe administrative.
Il faudra une année complète pour remettre la FDSEA sur les « rails » :

– Effacement ou étalement des dettes,
– Emprunt sur 10 ans,
– Réforme du barème des cotisations syndicales,
– Réorganisation administrative et développement des prestations de service payantes.
– Mise en œuvre d’une véritable stratégie d’opposition professionnelle vis-à-vis de la Chambre d’Agriculture et de l’UDSEA – Confédération Paysanne.

1998 : Gilbert MILIN souhaite passer la main
Un nouvelle équipe voit le jour autour de Jacques Jaouen , devenu Président. Le Conseil d’Administration est renouvelé (arrivée d’une grande partie de l’équipe CDJA des années 90 – 94). Le Secrétaire général est Thierry Merret et le Trésorier est Michel Adam.

C’est le jour d’une réorientation syndicale, au travers un rapport d’orientation « L’agriculture en danger ? Propositions pour un pacte moral » qui fonde les bases de l’action syndicale des années suivantes.
En parallèle est créé un poste d’animateur syndical, chargé de la communication interne et externe.
La presse quotidienne tronquant les messages de la FDSEA du Finistère, il est décidé de l’envoi d’une lettre mensuelle (recto-verso) à tous nos adhérents.

1999 : les 1ers Etats Généraux des Agriculteurs du Finistère
Toujours minoritaire à la Chambre d’Agriculture, et non soutenue par la presse départementale, la FDSEA, à la demande de son Conseil Fédéral, rallie le soutien de toutes les organisations économiques et organise les 1ers Etats Généraux des Agriculteurs du Finistère, le 24 novembre 1999. Alors que les secteurs volailles, légumes et porcs traversent une conjoncture difficile, plus de 5 000 paysans se rassemblent dans le calme pour dire leur fierté d’être paysans et faire part de leurs doléances :

– La reconnaissance du rôle économique et social des paysans du Finistère et de leur identité.
– Le droit à la liberté d’entreprendre, une agriculture moins administrée.
– Le droit à un revenu provenant de la rémunération des produits agricoles.
– La mise en place de règles d’équité internationales, marchandes, qualitatives, environnementales et sociales.

2000 : Suite aux Etats Généraux
La FDSEA élabore un vaste projet de communication régionale, afin de promouvoir les paysans et leur métier. L’ensemble des organisations économiques approuve le projet, mais ne fait pas le pas de le financer.
La FDSEA embauche un animateur dont la mission est de redynamiser le réseau des syndicats locaux et cantonaux.
La FDSEA passera de 2 000 adhérents en 1999 à 3 400 en 2003.

2001 : Victoire de la liste menée par la FDSEA et le CDJA aux élections Chambre d'agriculture

Grâce à un travail de terrain de 3 ans, à une défense efficace des paysans, à une campagne électorale de proximité (80 réunions locales en 3 semaines) et à la constitution d’une liste représentative, la liste « Finistère d’Avenir » menée par la FDSEA et le CDJA remportent haut la main les élections Chambre d’Agriculture du 31 janvier 2001 : 6 085 voix, soit 63,29 % des suffrages , avec un taux de participation de 71,25 %.

Jacques Jaouen devient Président de la Chambre d’agriculture et Michel Adam, Président de la FDSEA .

La perte en 1995 de la Chambre d’agriculture, interlocuteur privilégié des Pouvoirs publics, a eu des conséquences fâcheuses pour l’agriculture et l’agro-alimentaire finistérienne et bretonne : notamment, au niveau de l’application de la circulaire Voynet – Le Pensec et de la fragilisation politique de la Bretagne agricole.

2001 - 2005 : La FDSEA s'affirme comme force de proposition et de revendication

La FDSEA s’affirme comme force de proposition et de revendication , à côté d’une Chambre d’Agriculture qui joue pleinement son rôle consulaire de vulgarisation et de représentation du monde agricole.
– La FDSEA renforce son action syndicale, sur le plan local, départemental et régional.
– En 2003, la FDSEA est investie dans la communication de réseaux agricoles et non agricoles par une prise de participation majoritaire au sein de la SOPROMAB (Forum  » Agriculture et Société  » à Brest).
– En 2005, la FDSEA décide de renforcer son réseau syndical en créant une Commission  » Vie de réseau « .

2005 : Michel Adam passe le relais à Thierry Merret

Thierry Merret devient Président de la FDSEA et Michel Adam, qui avait souhaité passer la main, en devient 1er Vice-Président. Le Secrétaire Général est Ronan Le Meur et le Trésorier Gilles Tanguy.

La FDSEA réforme alors son barème de cotisation syndicale en le basant sur le statut juridique de l’exploitation. Afin d’améliorer la notoriété et l’image de marque de l’adhésion syndicale, la FDSEA met en place la carte « Moisson », crée un site internet et un site extranet pour ses adhérents, et renforce la qualité de ses services à l’adhérent .

Enfin, la FDSEA complète ses compétences en matière de droit communautaire et de droit des contrats qui doivent permettre d’affiner les réflexions et les orientations.

2007 : nouvelle victoire

En 2007, la liste menée par la FDSEA et le CDJA remporte les élections Chambre d’agriculture avec 60,45% des suffrages pour un taux de participation de 73,44%. Jacques Jaouen est ré-élu Président de la Chambre d’agriculture et devient Président de la Chambre régionale d’agriculture.

2008 - 2009 : L’engagement des producteurs au cœur des réflexions

En 2008, la FDSEA affirme sa volonté de travailler sur la place des producteurs dans l’organisation économique.
Au niveau de son organisation interne, la FDSEA engage un audit des services.

En 2009, la FDSEA valorise ses actions en mettant en place un livret des acquis syndicaux plus facile à diffuser servant de support pour l’adhésion et les Assemblées Générales cantonales.
Le rapport d’activités de l’année est également remis par écrit au cours de l’Assemblée Générale départementale.
Cette même année, la FDSEA, les JA et Finistère Remplacement, membres fondateurs, créent Partag’Emploi, le groupement d’employeurs départemental agricole et rural.
L’AEF se professionnalise et se développe sur le territoire de Morlaix.
Au regard du dysfonctionnement du marché des engrais azotés, la FDSEA réalise une offre d’achats groupés d’ammonitrate qui permettra notamment d’assainir le marché.

2010 - 2011 : Un développement des compétences au sein de la FDSEA

Pour redonner un souffle à l’engagement syndical, la FDSEA rédige en 2010 un rapport moral rappelant les fondements du syndicalisme agricole qui s’intitule : « Pour des paysans nombreux, syndiqués, décomplexés, modernes, unis et fiers de leurs actions ! ».

La FDSEA innove en complétant ses compétences en matière d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (HSCT). Première fédération départementale à avoir une chargée de mission HSCT, la FDSEA développe l’accompagnement des employeurs notamment au niveau du document unique des risques (DUER) et propose des offres d’achats groupés d’Equipements de Protection Individuelle.

La FDSEA complète également ses compétences en matière d’environnement et de connaissance de l’amont de la filière.
Parallèlement, la FDSEA intervient de plus en plus dans les écoles sur la thématique des transferts fonciers.

En 2011, au travers d’Agri-Formation 29 (Association FDSEA/JA), la FDSEA développe ses interventions dans des formations auprès des agriculteurs (Certiphyto, filière laitière, droit du travail, foncier et structures, etc).

Philippe Quillon prend la suite de Gilles Tanguy et devient Trésorier de la FDSEA.

2012 : Un renforcement des actions collectives à caractère juridique - « Agir pour ne pas subir ! »

A l’initiative de la FDSEA, la FRSEA entame une action en justice pour défendre les éleveurs bretons victimes d’une entente anticoncurrentielle sur le marché des phosphates alimentaires.

En 2012, la FDSEA compte trois administrateurs à la FNPLait : François Plougastel, Pascal Crenn  et Serge Le Doaré (qui entre au bureau en 2012).

Une enquête est menée auprès des adhérents sur la FDSEA et ses services. Agri-Formation 29 (Association FDSEA/JA) s’engage dans une démarche de certification des services.

Depuis 2002, la FDSEA s’est mise à jour de ses cotisations nationales, ce qui lui permet d’avoir en 2008, via des mandats régionaux, deux administrateurs à la FNSEA ainsi que 10 représentants dans les commissions de la FNSEA ou dans les Associations spécialisées : une représentation nécessaire pour être écouté.

2013 : Elections Chambre d’agriculture : la liste Finistère d’Avenir a gagné !

En décembre 2012, les adhérents de la FDSEA et JA ont validé les 23 candidats de la liste Finistère d’Avenir menée par André Sergent, à l’occasion de réunions d’arrondissement.

Dans un contexte difficile et face à deux listes concurrentes, c’est grâce à la mobilisation de chacun que la liste Finistère d’Avenir a remporté l’élection à la Chambre d’agriculture, avec près de 51 % des voix et 16 sièges. 2 autres sièges ont été aussi gagnés au titre des organisations syndicales. La liste des anciens exploitants a fait un très bon score avec 70 % (deux sièges). Enfin, sur les 2 sièges accordés à la propriété rurale, les anciens exploitants ont trouvé un accord

2014 : Remboursement des pénalités laitières : une belle victoire syndicale au service de tous

La TFA (Taxe Fiscale Affectée), ou pénalités laitières, était une hérésie consistant à pénaliser individuellement les producteurs en dépassement de quota alors même que le quota national n’était pas réalisé. Ce dispositif franco-français a eu de graves conséquences : le fait que les producteurs freinent leur production ou vident leur tank en fin de campagne pour ne pas être pénalisés n’a pas incité les entreprises, tant coopératives qu’industrielles, à se développer. Voilà une des explications du retard industriel laitier français en Europe !

La FDSEA du Finistère a toujours soutenu l’association Agriculteurs-Entrepreneurs dans sa démarche de dénonciation de la TFA entamée en 2011. A l’époque, nous étions qualifiés d’irresponsables; aujourd’hui, cette lutte acharnée est reconnue comme une belle victoire syndicale au service de tous les éleveurs laitiers ! Ce combat contre la TFA a porté ses fruits dès 2012 avec la fin du dispositif et le remboursement des pénalités perçues pour la campagne 2011/2012.

2015 : Une année de forte mobilisation

Premier coup de semonce à la grande distribution

Face à des prix indécemment bas payés aux producteurs, les éleveurs se sont mobilisés du 27 au 29 mai en bloquant les centrales d’achat de Landerneau et de Gaël (35). 2,5 jours de blocage qui ont rassemblé plus de 2 000 éleveurs en Bretagne !

Le rapport Chalmin est accablant : les prix aux consommateurs sont stables tandis que les prix à la production diminuent. La FDSEA et JA ne comptent pas laisser la grande distribution conforter ses marges tout en méprisant les éleveurs. Par exemple, il manque 20 cts/kg en porc et 60 cts/kg en viande bovine pour couvrir uniquement les coûts de production.

Visite en Finistère : Stéphane Le Foll s’en rappellera !

La FDSEA et JA avaient prévenu : il n’était pas question que Stéphane Le Foll vienne se pavaner dans le Finistère sans apporter aucune réponse concrète. Lors de sa venue, le 1er juin, des centaines de paysans se sont ainsi relayés tout au long de son parcours, de Quimper à Brest, en passant par Châteaulin et Morlaix, pour que le gouvernement prenne conscience de l’urgence d’agir !

La FDSEA et JA ont dénoncé les beaux discours des politiques sur l’agriculture et l’agroalimentaire. Il n’est pas acceptable que l’Etat, en plus des contraintes administratives et règlementaires imposées à tout bout de champ, se complaise dans de belles annonces jamais suivies de faits.

Les agriculteurs sont en détresse. STOP : + de prix, – de normes !

Suite aux nombreuses actions menées par les agriculteurs finistériens et bretons afin d’alerter le gouvernement et les responsables politiques sur le manque de compétitivité et les crises que subissent les agricultrices et les agriculteurs, la FNSEA et JA ont décliné ces actions au niveau national avec l’action « la nuit de la détresse ».

Le 2 juillet, plus de 300 agriculteurs sont venus exprimer à Quimper leur détresse en reprenant le slogan de la FNSEA « Plus de prix et moins de normes ! ». La FDSEA a rappelé que l’agriculture française avait un avenir à condition que les pouvoirs publics soutiennent notre vision de l’économie agricole : une vision dynamique et conquérante !

La colère paysanne monte à Paris du 1er au 4 septembre

Le 1er septembre, les 70 tracteurs finistériens étaient les premiers à prendre le départ de la pointe St Mathieu pour Paris. Après avoir parcouru plus de 700 km en convoi ou en bus, 400 Finistériens ont clamé haut et fort l’urgence de mettre fin aux distorsions de concurrence et à l’incontinence normative, le 3 septembre à Paris. Cette mobilisation a permis d’obtenir un certain nombre de mesures, loin d’être suffisantes, mais qu’il va falloir exploiter au mieux pour utiliser un maximum de leviers. Dans le même temps, la FDSEA continue à se battre sur les revenus, les distorsions de concurrence, la TVA sociale…

2016 : Nos actions portent leurs fruits !

Des baisses de charges pérennes

Avec le convoi en tracteurs jusqu’à Paris le 3 septembre 2015 et le blocage du périphérique de Rennes le 17 février 2016, certaines annonces obtenues, même si elles sont bien loin de nos attentes, représentent des avancées majeures. Plus de 6,5 millions d’euros de cotisations sociales ont été pris en charge sur les années 2015/2016 dans le Finistère. Quant à la baisse immédiate des 10 points de MSA pour tous les agriculteurs (sans aucune incidence sur les points retraite), elle représente une diminution de 24 % de cotisations sociales, soit 2 000 € par exploitant en moyenne.

Un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes

L’action « Grandes marques : viande de nulle part vous surveille ! » en faveur de l’étiquetage de l’origine des viandes dans les produits transformés a été initiée par JA du Finistère il y a maintenant près de deux ans.

L’action « J’aime manger français » en faveur de la promotion des produits français portée par la FRSEA Bretagne est déployée dans les départements.

Les actions syndicales FDSEA et JA ont permis de faire bouger les lignes. Après avoir gagné la bataille de l’opinion en début d’année, éleveurs et consommateurs ont gagné la bataille juridique : une expérimentation de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés commencera en France le 1er janvier 2017. Cette avancée est assurément liée à la rencontre obtenue par la FDSEA auprès d’Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, le 15 janvier 2016. La FDSEA lui avait affirmé que la traçabilité des produits était une action gagnant/gagnant pour les consommateurs et les producteurs.

2017 : Une année syndicale riche en actualités

Congrès FNSEA : le Finistère, on n’y passe pas, on y vient !

Le congrès de la FNSEA s’est déroulé les 28, 29 et 30 mars 2017 à l’Arena de Brest. C’était, pour les Finistériens, l’occasion de mettre en avant les hommes et les femmes de notre département, mais aussi notre attachement à notre territoire et notre fierté d’entreprendre.

Manger Français : un collectif mobilisé en Finistère

Produire et consommer local sont les maîtres mots du Manger Français. Et 2017 leur a donné raison, mis à l’honneur par exemple lors du Congrès 2017 de la FNSEA. Des visites d’exploitations pour les grossistes et les distributeurs ont été réalisées sur le territoire pour leur présenter la réalité du métier d’agriculteurs. Ils doivent être des relais auprès des consommateurs et privilégier ainsi l’achat français. Parallèlement, des partenariats ont été noués avec le Festival de Cornouaille, le festival des Vieilles Charrues et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH). Ils sont tous trois convaincus de l’importance du Manger Français. Ces contacts sont à renforcer et à diversifier pour toujours mettre en avant les produits locaux, l’exemplarité de l’agriculture de notre territoire et ainsi appuyer les actions fortes de notre réseau (Manger Français, étiquetage avec mention d’origine…).

2018 : Le Tour de France en Finistère

«La culture et l’agriculture roulent ensemble pour le Tour de France»

Lors de l’étape n°5 du mercredi 11 juillet reliant Lorient à Quimper, les acteurs de la culture et  de l’agriculture en Finistère, la FDSEA, JA, la Chambre d’agriculture de Bretagne, Agriculteurs de Bretagne, le Festival de Cornouaille et le Domaine de Trévarez se sont associés pour promouvoir notre territoire au travers de 4 manifestations tout au long du parcours et notamment  au Domaine de Trévarez avec une fresque vue du ciel dans le cadre du concours «Les agriculteurs aiment le tour! »

2019 : La liste Finistère d'avenir une nouvelle fois victorieuse

Le début d’année 2019 a été marqué par la victoire de la FNSEA aux élections Chambre d’agriculture. Pour le premier collège, celui des exploitants agricoles, en cumulant les listes d’union et les listes apparentées, le duo syndical FNSEA-Jeunes agriculteurs a recueilli plus de 55 % des votes.
Dans le Finistère, la forte mobilisation du réseau FDSEA et JA a porté ses fruits avec un taux de participation aux élections de 50,2 %, le plus fort taux en Bretagne. La liste « Finistère d’Avenir », menée par André Sergent, a remporté haut la main l’élection de la Chambre d’agriculture du Finistère avec 49 % des voix et 13 sièges, dont 3 fléchés en région.
Du côté des anciens exploitants, la liste « Bien vivre sa retraite avec Finistère d’Avenir » menée par Joseph Mingam a réalisé un excellent résultat, en recueillant plus de 60 % des voix !
Jean-Alain Divanac’h succède à Thierry Merret en tant que président de la FDSEA. Le Secrétaire Général est Thierry Marchal et le Trésorier Hervé Le Saint.

2020-2021 : La FDSEA s’adapte à l’épidémie de Covid

L’année 2020 est marquée par l’épidémie de Covid-19. La FDSEA a prouvé qu’elle est un réseau fort capable de s’adapter : une Assemblée générale qui s’est tenue en visio, des AG cantonales qui ont eu lieu pour la majorité en présentiel dans des exploitations, des commandes groupées de masques et de gel hydroalcoolique.
Malgré des conditions sanitaires aléatoires, une multitude d’actions ont été menées sur l’ensemble des cantons : interpellation des candidats aux élections départementales et régionales pour porter haut et fort les revendications de tous, promotion du Manger Français dans les écoles, ou encore coordination d’actions dans les cantons pour le passage du Tour de France.

2022 : La FDSEA modifie ses statuts pour redonner leur place aux SEA et syndicats cantonaux

Des modifications ont été apportées aux statuts de la FDSEA. Celles-ci ont été adoptées lors de l’AG départementale en mars 2022.
Dorénavant, le Conseil d’administration est élu tous les 3 ans lors de l’AG à huis clos par les délégués représentant les SEA ainsi que les Présidents de Sections et Commissions. L’objectif de ces nouveaux statuts est de renforcer le poids des syndicats locaux à l’AG annuelle de la FDSEA. Ces nouveaux statuts visent aussi à redynamiser le rôle des Conseils fédéraux et départementaux, instances importantes de la FDSEA.