8 novembre 2022

Une administration et des politiques sourds aux revendications des agriculteurs !

Édito par Jean-Alain Divanac’h, Président de la FDSEA 29

Aujourd’hui, seul compte pour l’administration et les politiques le fait de suivre le courant porteur et de surfer sur la vague de la bien-pensance. Les politiques s’expriment à tout va et par tous les canaux de communication. Mais leur discours est bien creux, car peu d’entre eux ont le courage d’exprimer des positions tranchées par peur de contrarier leurs électeurs et de mettre en péril leur mandat. Et quand ils choisissent de s’exprimer : seuls comptent le buzz médiatique et leur positionnement populiste !

L’administration, comme les politiques, ne veulent pas entendre parler de sujets qui ne sont pas « politiquement corrects ». Et il est certain que l’agriculture fait partie de ces champs dans lesquels ils manquent réellement de courage pour s’y impliquer. La raison à cela est qu’aujourd’hui tout est vu sous le prisme de l’environnement, le ministère de l’Environnement et les associations environnementales ayant totalement pris la main sur de nombreux dossiers. L’actualité nous montre bien que c’est une minorité agissante qui monopolise le débat, quitte même à remettre en cause le travail de l’administration et des tribunaux quand parfois ces derniers prennent des décisions qui nous sont favorables.

C’est aussi cette minorité qui déclare que l’agriculture est ennemie de l’environnement et de ce qu’ils nomment « la transition écologique ». Pourtant, nous agriculteurs sommes pleinement conscients du rôle que nous avons à jouer et le démontrons tous les jours. Nous sommes en perpétuelle évolution et sommes capables de répondre à des problématiques actuelles, comme celle du stockage du carbone ou de la biosécurité. Pour y arriver, hors de question de parler de décroissance ou d’agriculture du passé ! Nous devons nous appuyer sur les nouvelles technologies et utiliser toutes les innovations à notre disposition pour développer une agriculture plus moderne et durable.

Seulement, personne ne veut nous écouter. Lâcheté ? Peur d’aller à contre-courant de l’idéologie dominante ? Il est pourtant indispensable que nos positions soient prises en compte, et surtout que notre métier bénéficie de la reconnaissance qu’il mérite. On veut nous imposer des manières de faire à coup de plans toujours plus verts pour la sobriété et la transition écologiques, mais cela nous mène droit dans une impasse. Nous pensons qu’il revient à nous, chefs d’entreprise, de déterminer la meilleure façon de travailler pour atteindre des résultats probants, à la fois pour la société et pour nous. Une chose est certaine : nous devons rester maîtres de nos exploitations et garder en ligne de mire l’objectif premier de notre métier, qui est de produire de l’alimentation de qualité et en quantité suffisante pour nourrir les populations !