Edito de Thierry Marchal, Secrétaire général de la FDSEA
Ensemble, ripostons contre les attaques sur notre métier !
En octobre, le réseau FNSEA – JA s’est fortement mobilisé pour exprimer le ras le bol généralisé des agriculteurs. En Finistère, nous avons choisi le lieu symbolique de la maison d’arrêt de Brest, car nous sommes prisonniers des demandes contradictoires de la société qui veut toujours plus, mais toujours à moindre coût ! Depuis des mois, la pression s’accumule sur notre profession. La cerise sur le gâteau ? Le revenu n’est toujours pas au rendez-vous, malgré les promesses des EGA, et malgré nos efforts constants pour répondre aux demandes plus ou moins avérées des consommateurs.
Les débats agricoles, pourtant du ressort des professionnels que nous sommes, hystérisent la société. Nos concitoyens sont dans l’incompréhension de nos modes d’élevage, et de la protection que nous apportons à nos cultures. De plus en plus, nous avons le sentiment d’être stigmatisés et injustement agressés par les élus, les médias et nos concitoyens. Mais n’y a-t-il pas un mal plus profond qui ronge la société française ? Regardons autour de nous : combien de corps de métiers ne sont pas aujourd’hui stigmatisés ? Enseignants, médecins, infirmiers, pompiers, artisans… Ces femmes et ces hommes sont eux aussi profondément remis en cause dans leur métier, alors que, comme nous, ils agissent avec professionnalisme. Cela n’est évidemment pas de nature à rassurer, mais il faut bien admettre que les agriculteurs ne sont malheureusement pas les seuls à subir des attaques en raison de leur métier.
Et maintenant, que faire ? La première chose, c’est que les responsables politiques arrêtent de donner du crédit et de la voix aux associations extrémistes qui veulent la mort de l’agriculture ! Plus ces militants trouveront des oreilles attentives à leurs théories totalement infondées et démagogiques, plus ils auront de la force ! Alors, que nos élus arrêtent de les écouter, et qu’ils donnent la parole aux professionnels de l’agriculture que nous sommes ! Pour contrer la propagande des anti-vaccins, le gouvernement a bien réussi à trouver la parade en rendant la vaccination obligatoire : tout est question de volonté… Face au scepticisme ambiant, et à la défiance grandissante vis-à-vis de la science, les élus ont le devoir de mettre au premier plan les professionnels de l’agriculture, et non des gourous sortis d’on ne sait où !
Au niveau du syndicalisme, nous ne lâcherons rien pour faire entendre la voix des agriculteurs auprès des élus, mais aussi dans la société. Il est notamment de notre rôle de catalyser les filières pour, ensemble, organiser la riposte et faire de la pédagogie sur notre métier. Mais notre rôle, c’est aussi de soutenir et de protéger chacun de nos adhérents dès lors qu’il est attaqué sur son métier, ses pratiques ou ses projets. Etre adhérent à la FD permet d’appartenir à un groupe d’agriculteurs capable de faire bloc au local, et de mettre en mouvement tout un réseau, jusqu’au national. Notre force est collective !
